mercredi 20 octobre 2010

Le cycle des saisons et de la vie

C'est souvent quand la nature se meurt qu'elle nous fait grâce de sa plus grande beauté. Et si les saisons nous indiquaient ce qui nous attend. Aurions-nous si peur de la fin en sachant que la mort des choses ne marque pas la fin de la vie, mais le début d'une nouvelle aventure?
Copyright Michel Cayer

mercredi 8 septembre 2010

L'entraide plutôt que la convergence

Sur la route de Dunham, un très très vieux pommier a capté mon attention. Ses branches pointant dans tous les sens donnaient l'impression d'une chevelure bafouée par les vents. Comme la mienne tiens certains de ces matins. J'ai demandé son âge à la maîtresse des lieux, le Domaine Dunham. Vieux a-t-elle répondu parce que propriétaire depuis une dizaine d'années seulement, elle ne pouvait connaître la réponse à mon indiscrétion. Ce qu'elle savait par contre, c'était où je devais me diriger par la suite pour que persiste mon enchantement. Le vignoble de la Côte d'ardoise suggéra-t-elle, pour la découverte d'une centaine de sculptures plantées aux abords des vignes. Elle n'avait pas tord. Le spectacle dépassait la contemplation passive des raisins qui murissent sans fracas sous des voiles censés les protéger de l'irrespectueuse gourmandise de la faune ailée.

Regaillardi par le spectacle autant que par quelques lampée de vins, je demandais encore le chemin à suivre pour m'ennivrer davantage du spectacle et faire bonne chère...
Copyright Michel Cayer

mardi 7 septembre 2010

L'entraide mieux que la convergence (bis)


...À Dunham arrêtez-vous au Relais de la diligence lança la dame. Les Brasseurs et frères produisent des bières qu'on dit pas piquées des vers. Et tant qu'à y être, faites dont tout simplement halte au restaurant Homei où vous pourrez faire bombance tout en y dégustant le nectar houblonneux de ces brasseurs qui ont pignon sur rue dans le même édifice.
Homei, étrange nom pour un restaurant quand même. Le doute s'installe et persiste jusqu'à l'arrivée d'une charmante asiatique qui crayonne le menu sur un tableau noir. Erreur sur la personne, Gina c'est la cuisinière, ancienne graphiste recyclée dans les chaudrons. Son menu puise son inspiration d'une école de cuisine de Boston et de plusieurs chefs cotoyés au cours de son apprentissage du métier. Le menu, curieux mélange de cuisine asiatique aux consonnances italiennes, vient de la tout aussi exotique union d'une asiatique avec un cuisinier italien, Tom. Je doute de l'origine d'un italien baptisé Tom jusqu'à ce qu'un fort accent ne pimente sa conversation.
Le résultat est surprenant pour ne pas dire stupéfiant.  Ce qui l'est encore davantage, c'est l'esprit de collaboration qui a marqué ce périple commencé au pied d'un pommier jusqu'à la crème brûlée à la vanille de Tom en passant par La Récompense, une Ale anglaise brassée juste à côté. Dunham, une communauté tissée serrée par les liens de collaborations qui valent bien la convergence partiquée par certaines grandes entreprises.
Copyright Michel Cayer

Où s'arrête la liberté

Courir libres dans un champ jusqu'à ses limites, parce qu'il y a toujours une limite, qu'elle soit l'orée d'un bois ou une barrière électrifiée. Pour ces chevaux, la liberté c'est de gambader dans cette limite devenue leur monde, leur territoire. Et nous, savons-nous où se trouve la limite de notre liberté? Vient-elle de notre éducation qui a défini le cercle du possible, des lois qui décident du bon et du mauvais, de nos croyances religieuses ou scientifiques dans lesquelles nous plaçons notre foi? Et si ces chevaux, un jour, sautaient ce ridicule petit fil d'à peine un mètre de haut, éprouveraient-ils un un vertige ou une peur de l'infini? Les maîtres des chevaux dorment tranquilles parce qu'ils savent qu'ils ne franchissent que rarement leurs limites. Je me demande parfois comment dorment mes maîtres.
Copyright Michel Cayer

jeudi 2 septembre 2010

La tête dans le brouillard

La chaleur intense dans laquelle baigne le Québec depuis mon arrivée me rend nostalgique de la fraîcheur confortable des petits matins écossais. En revoyant cette image de Dunkeld, il me semble que tout mon corps s'enveloppe de la quétude émanant de la scène. Je profite encore de l'intensité de mes souvenirs qui ne tarderont pas à disparaître dans le brouillard de ma mémoire. Bientôt, les photos perdront de cet éclat qui les rend encore si vivantes. Il ne me restera alors qu'à les remplacer par de nouvelles images dans un autre ici et maintenant.
Copyright Michel Cayer

lundi 30 août 2010

Problème de pois


...heureusement le poids de ma faute ne m'a pas valu l'expulsion du Shakespeare parce que j'ai mangé tous les pois verts dont le cuisinier avait si généreusement garni mon assiette.
Le pois vert, du moins dans les expériences culinaires vécus autant en Angleterre qu'en Écosse au cours des deux dernières semaines, occupe une place de choix dans le coeur et les papilles des sujets de sa majesté. Quand je dis des pois, oubliez les rachitiques Lesieurs No 2 qui flottent habituellement dans la sauce de nos hot chicken. Je doute d'ailleurs qu'au Québec nous ayons prévu  un numéro pour représenter l'illustre spécimen de la famille du Pisum sativum.
C'était la dernière chronique de la bouffe anglaise parce que demain, comme je mangerai dans les aéroports, le menu sera plus international, McDo, Subway et autres.
Copyright Michel Cayer

Dernier tête à tête


Dernier souper en tête à tête avec Londres ce soir et j'ai choisi le restaurant. Le Shakespeare que croyez-vous, c'est digne d'un de ses drame shakespearien la fin de cette merveilleuse rencontre. Pour noyer mon déserpoir, je me commande une London Pride, une bitter comme ils disent ici, parce qu'on le sait tous, la fierté anglaise est aussi connue que le plumpuding. Je me suis un peu égaré en commandant un poulet grillé et des frites, oh trahison pour les inséparables patates pilées qui accompagnent normalement ce plat...
Copyright Michel Cayer

Le metro et le train


Passer du metro au train se fait sans grincement de dents, avec seulement un tintement de monnaie parce que les deux systèmes, s'ils fonctionnent en harmonie, n'appartiennent pas au même réseau. C'est donc encore plus étonnant de constater que ça fonctionne. On pourrait rétorquer que le train et le métro vivent aussi un mariage heureux à Montréal, ce que je ne peux nier, sauf qu'ici les destinations sont infiniments plus variées.
Parti des Midlands ce matin, je suis arrivé à la mega station de Peddington une demie-heure plus tard pour prendre, à quelques enfambées de mon lieu d'arrivée, un metro qui m'a conduit à une autre station de train (Victoria) desservant celle-là l'aéroport de Gatwick d'où je pars demain. J'aurais pu expliquer tout cela en une phrase simple dans le style j'aime le metro, j'aime l'autobus mais aussi le train... train quotidien qui me mène partout. Mais je n'aurais pu publier deux photos...
Copyright Michel Cayer

Se remettre sur les rails

Une journée de rails aujourd'hui, plus de quatre heures, et je ne déraille toujours pas. Les Anglais déteignent sans doute déjà sur moi. Ils entretiennent en effet une relation intime avec les métros, les autobus et les trains. Faut dire que le transport en commun est magnifiquement bien rodé au pays de l'Union Jack.
Sans prétendre maîtriser parfaitement ce véritable labyrinthe sousterrain, je peux maintenant me targuer de pouvoir aller à peu près n'importe où sans me perdre. Difficile de s'égarer de toute façon dans ce dédale de galeries parce que le personnel, d'une politesse toute anglaise même si la plupart proviennent de différentes ethnies, semble connaître le réseau sur le bout de ses doigts. Comme à Montréal ou partout ailleurs au monde, l'important c'est de retenir le nom des dernières stations et les couleurs qui s'y rattachent. Il m'a fallu deux jours pour maîtriser ce concept. Plus lent que ça c'est la lobotomie...
Copyright Michel Cayer

dimanche 29 août 2010

Des toits pour des générations


Les maisons de pierre que l'on retrouve un peu partout dans la campagne anglaise sont saisissantes par leur charme et leur impression de solidité. Il s'agit plus qu'une impression en fait parce que plusieurs de ces maisons ont gracieusement résisté au temps. Les maisons centenaires ne se comptent plus ici. Leur charme tient en partie à leur toiture. Si au début elles me semblaient toutes plus ou moins semblables, après une petite inquisition, j'ai appris que les recouvrements de toits sont plus diversifiés qu'ils n'en paraissent. Il y a le toit d'ardoise que l'on connaît au Québec mais les propriétaires peuvent aussi choisir entre un revêtement d'argile ou de béton. Le plus impressionnant pour moi demeure le toit de chaume. Choix de la classe défavorisée au début, ce toit identifie maintenant les mieux nantis. Il peut en en effet coûter jusqu'à 15 000 livres pour faire refaire un toit de chaume. Et ce prix n'inclut pas une réfection complète du toit parce qu'une partie seulement, celle affectée par les caprices de la température, est changée. Avec les années, les toits de chaume peuvent atteindre une épaisseur impressionnante à cause de l'ajout de nouvelles couches.
Les Anglais trouvent assez drôle quand on leur parle de nos revêtements garantis pour 10 ou 15 ans. Eux savent qu'ils n'auront pas à s'en faire de leur vivant.
Copyright Michel Cayer

Une grange sous surveillance


L'histoire de cette grange n'est pas prète à être oubliée puisque le bâtiment a été cédé au National Trust of England créé en 1895. Cette association philanthropique a pour mission de préserver le patrimoine architectural de l'Angleterre et de l'Écosse menacé par l'industrialisation rapide du 19e siècle.
Le National Trust a donc entrepris de rénover la grange en 1978, ce qui incluait notamment la réfection du toit d'ardoise démonté complétement et réinstallé pour changer les pièces brisée ou abimées par le temps. L'intérieur de la grange tient plus de la cathédrale qu'à des granges typiques du Québec. Après tout, n'était-elle pas construite pour la puissante et riche Église catholique.
Copyright Michel Cayer 

Engranger la dime

La dernière partie de mon voyage se passe dans les Midlands, plus précisément dans la région du Worcestershire. En route vers la maison de Ian, mon hôte des deux prochains jours a été une grange. Une grange bien spéciale pr contre où l'Église entreposait la dime des paysans qui prenait souvent la forme de récoltes ou de bétail. L'église revendait ensuite les biens dont elle n'avait pas besoin...
Copyright Michel Cayer

vendredi 27 août 2010

Autoroute maritime

Sur l'eau brunâtre de la Tamise, un remorqueur traîne une barge remplie de conteneurs. Un plus petit tire une barge plus modeste dans son sillage. C'est sans compter tous ces bateaux chargés de touristes qui arpente le célebre fleuve pour offrir une vue différente de la ville. Avec son va et vient, la Tamise ressemble à une véritable autoroute où bateaux de plaisance se partage la voie navigable avec les flottilles commerciales.
Copyright Michel Cayer

Une roue pour dominer Londres

Longtemps avant d'arriver à l'aquarium de Londres, une partie d'une gigantesque roue attire l'attention au dessus des buildings. Plus impressionnante encore vue de près cette grande roue porte une série de nacelles capables de recevoir une vingtaine de personne peut être davantage. Son lent mouvement permet aux visiteurs de contempler la ville d'un point de vue tout à fait unique. Du moins c'est ce que vante la publicité parce que je n'y suis pas allé. J'ai plutôt siroté un thé au Zen Café attenant à l'aquarium, un signe qu'il faut avoir une nature un peu Zen pour attendre son tour.
Copyright Michel Cayer

Parlement anglais


The House of Parliement adossée à la Tamise n'est pas en reste du palais pour l'intérêt portée par les visiteurs. Dans une interminable file, les curieux attendent leur tour pour visiter le parlement anglais.
Copyright Michel Cayer

Tour des institutions anglaises

Le beau temps au rendez-vous tôt ce matin invitait à la découverte des grandes institutions anglaises, Buckinham Palace, The House of Parliement, l'Aquarium... Je me suis aussi offert une vie imprenable sur la Tamise.
Le palais de Buckinham attire à chaque année des milliers de visiteurs qui défilent autour des barrières entourant la célèbre résidence de la reine d'Angleterre. Le plus souvent, les visiteurs installés devant les grilles comme devant la cage d'un Zoo n'aperçoivent que les membres de la garde de la monarque. La royauté exerce encore une grande fascination pour le tourisme.
Sur le chemin du retour quand la fatigue d'une longue randonnée pédestre autour de la royale résidence affecte les visiteurs, ils peuvent louer des chaises pour la modique somme d'une livre et demi pour une heure de repos. Chapeau pour l'opportunisme commercial.
Copyright Michel Cayer

Des routes et des rues


Je n'ai pas choisi au hasard cette photo parce qu'elle illustre une partie de la réalité, des motos, des scooters et des vélos à profusion. Comme la température est imprévisible, ces joyeux adeptes du deux roues sont convenablements vêtus pour les humeurs de dame nature.
Traverser les rues représente un défi intéressant pour le piéton. À moins d'attendre patiemment la permission de traverser aux intersections grâce aux traverses piétonnières munies de signaux pour les piétons, le jaywalking peut devenir un sport extrême. Surtout pour un nord américain qui ne semble jamais regarder dans la bonne direction quand vient le temps de s'aventurer dans les rues. Si l'on survit, on s'habitue à la conduite à gauche mais j'avoue que je ne voudrais pas prendre le volant à Londres.
Copyright Michel Cayer

La cuisine anglaise


Le titre de cette page traduit mal ma réalité. En deux repas, j'ai mangé une authentique pizza italienne mais je me suis repris avec un déjeuner anglais. Enfin ça aurait pu s'appeler un déjeuner québécois tellement la ressemblance était frappante.
Pour ce qui est de la pizza, je me rends de plus en plus compte que, si elle semble universelle, les saveurs diffèrent. Ici, une pizza avec un goût unique accompagnée d'une véritable bière italienne la Peroni, inconnue de moi mais une délicieuse découverte.
Le déjeuner par contre n'avait rien de dépaysant sauf le nom Sun Café, un joyeux contraste avec une journée amorcée sous les parapluies mais ça s'améliore à mesure que la journée avance. Un déjeuner typique avec quelques variantes toutefois. Pas de petites patates dans ce restaurant plutôt universel avec une serveurse polonaise, une aide cuisinière turque et un chef tout ce qu'il y a de plus anglais. Pas de patate donc mais curieusement le déjeuner s'accompagne de champignons sautés. Des saucises sans goût compensées par un café latte le tout pour la modique somme de 4,44 livres anglaises.
Le projet gustatif de la journée, trouver un véritable pub anglais avec une bière locale bourrative et un menu plus anglais que québécois. À suivre...
Copyright Michel Cayer

jeudi 26 août 2010

Londres sait accueillir

Londres ne m'a pas décu. La ville avait prévu pour mon arrivée un défilé de parapluies, comme une haie d'honneur sous laquelle je me suis faufilé jusqu'à mon hôtel. Quelle pensée délicate pour moi qui croit, comme la plupart des Québécois, qu'il pleut toujours sur Londres et qu'un brouillard inquiétant couvre la ville. Je verrai pour les préjugés parce que ce soir, c'est vraiment l'allure que présente la ville.
Copyright Michel Cayer

Une entrée modeste

Je me suis présenté à Londres par train rapide. En fait pas si rapide puisqu'il a mis 13 minutes à rallier la station de Peddington alors que l'autobus prétend le faire en 15. C'est un peu comme traverser le pont Jacques-Cartier en Ferrari à l'heure de pointe.
Ce qui me frappe dans les gares d'ici, c'est la vétusté des lieux. C'est aussi leur charme je dirais. Un dôme de vitres poussiéreuses qui tamise la lumière pas toujours éclatante de Londres, ça donne quand même un cachet. Autre constatation, les Anglais sont relativement calmes dans le metro. Pourtant, le bruit des portes qui se referment aurait de quoi faire sursauter un moine zen en transe profonde, car le son strident émis chaque fois se confond avec celui d'un système d'alarme de voiture. Faut croire qu'on s'y fait mais je n'en suis pas là.
Après une ballade dans le metro de Londres, je trouve celui de Montréal tellement beau et propre que serais malvenu de porter un jugement quelconque la prochaine fois que je tomberai en panne sur la ligne verte. Si j'ai bien compris le message sulfureux d'une starlette du micro, il y avait congestion sur le réseau. C'était mon deuxième retard de la journée parce que l'avion a patienté une heure sur le tarmac d'Edinburgh parce que le ciel de Londres était congestionné. Je ne m'en suis pas formalisé, j'ai développé une certaine résistance aux délais depuis mon départ.
Copyright Michel Cayer

Un autre visage du Bixi

Ici on ne connaît pas le Bixi, les vélos qui accomplissent la même tâche chez les Anglais porte le nom de Barclays. peut-être faudrait-il rebaptiser nos Bixi de la CIBC. Il semble que certains quartiers boudent ce moyen de locomotion alors que d'autres les utilisent à profusion. Après tout, nous finançons tous la même reine sans trop rouspéter, alors est-ce surprenant que nos habitudes se rejoignent. Pas le temps de partir une polémique sur le sujet, je sais.
Copyright Michel Cayer

mercredi 25 août 2010

Pire endroit pour fuir le monde

Ma visite m'a conduit jusqu'à un hermitage perdu dans une forêt d'énormes pins. Le ou les moines qui ont choisi l'endroit méritent une levée de chapeau parce que leur hermitage situé au pied des chuttes d'une petite rivière offre un paysage tout à fait charmant. Je me suis demandé comment ils pouvaient ne pas tomber en transe devant tant de beauté. Ici, un petit pont qui traverse la rivière juste en bas des chuttes. Il serait difficile aujourd'hui pour ces moines cherchant à quitter le tumulte de la civilisation d'y trouver la paix et le silence vu le nombre impressionnant de touristes qui y défilent.
Copyright Michel Cayer

Sweet tooth

Les Écossais, et plusieurs touristes, ont la dent sucrée ce qui a favorisé l'éclosion d'une véritable industrie consacrée à ce péché mignon. Ils sont venus de partout pour offrir leur spécialités internationales comme cette petite pâtisserie de Pitlocry opérée par d'authentiques Français.
Copyright Michel Cayer

Merci votre majesté


Certains endroits comme Pitlocry seraient resté des bleds perdus sans l'attention que leur a porté la reine Victoria, grande voyageuse devant l'éternel. Suffisait parfois qu'elle fasse une halte dans la campagne profonde pour que l'endroit acquière soudainement une notoriété intemporelle. C'est le cas de Queen's View un belvédère qui donne sur le loch Tummel, c'est ainsi qu'on appelle les lacs ici, et les monts Glencoe que l'on aperçoit malheureusement pas à cause du brouillard qui enveloppait tout lors de ma visite. Les gens de Pitlocry ne tarissent pas d'éloge envers la monarque qui a placé leur bourgade sur la carte du monde.
Copyright Michel Cayer

Des ruines avec du charme

En cours de voyage, je me suis pris d'affection pour les ruines, surtout pour celles qui ont gardé leur charme d'antan comme cette ancienne église de Dunkeld. Le charme de ces fondations centenaires c'est leur majesté que le temps n'arrive pas à leur enlever. J'aime le gazon bien manicuré où l'on a planté quelques pierres tombales histoire sans doute de ne pas complétement abandonner le lieu ou de le confier à quelque obscur fantôme. Dans ce cas-ci, une partie de la bâtisse a résisté au désastre et sert encore de lieu de culte. Elle est toutefois moins prisée des touristes que la partie squelettique du monument historique. Ce qui semble confirmer que l'on est toujours plus populaire une fois mort que vivant comme c'est le cas pour la plupart des humains.
Copyright Michel Cayer

Seconde vocation

Heureusement, toutes les églises et les cathédrales de l'Écosse ne finissent pas toutes en ruines. Certaines, désertées par les fidèles connaissent une seconde vocation. Dans le cas de ce relativement modeste lieu de prière situé à Dinkeld, petite bourgade au nord d'Edinburgh, la batisse plusieurs fois centenaire a été recyclée en magasin d'antiquité. Les marchands du temple auraient pu trouver pire usage de ce trésor architectural convenons-en.
Copyright Michel Cayer

Un peu de vie au milieu des ruines

Au milieu des ruine de Saint-Andrews, un petit ilot de vie s'anime toutefois, le port du village. Quelques bateaux de pêche arrivent de leur journée au large et sont accueillis par les touristes rassurés par la présence humaine qui leur fait oublier la tour au fantômes et les autres spectres des ruines avoisinantes.
Je dois être honnête et dire que quelques maisons profitent durant la journée de l'ombre portante de la Cathédrale où les goélands et les corneilles prennent les murailles et les tours pour terrains de jeux.
Demain, je quitte pour Londres. Il me reste à parler de ma visite à un hermitage et une ballade sous la pluie à Dunkeld et Pitlochry, deux charmants petits villages visités avant une excursion dans une distillerie. Hic.....
Copyright Michel Cayer 

Un palace pour l'évêque

On peut trouver extravagants les presytères qui jouxtaient certaines des églises de notre jeunesse, que dire de ce petit bijou de château, du moins ce qui en reste, construit pour recevoir monsieur l'évêque. Les moines responsables de la construction de la cathédrale étaient depuis longtemps disparus quand l'évêque en question a fait ériger sa résidence au bord de la mer. L'origine de ce château se perd dans un peu dans le temps et on situe sa construction entre 1400 et 1560. Le temps n'a que peu de respect pour les caprices des religieux et comme la cathédrale, le château n'abrite plus que les souvenirs que le bruit de la mer qui vient se briser sxur les falaises vient couvrir. C'est sans doute mieux ainsi. 

Vestige d'une autre époque

Moins connue mais sans doute plus spectaculaire, la Cathedrale de Saint-Andrews défie le temps avec ses structures terrifiantes qui résistent aux vents venus du large depuis des siècles. Construite par des moines vers les années 1200, la cathédrale a été rasée par les flammes et jamais reconstruite. On comprend pourquoi quand on se promène dans cette imensité couverte de gazon qui présenterait même aujourd'hui un travail de construction tinanesque. Imaginons alors la patience et la résignation des moines. Je m'y suis promené comme on fait un voyage dans le temps et, en fermant les yeux, j'avais l'impression d'entendre le bruit régulier des coups de truelles.
Je me suis arrêté un instant devant la tour des fantômes en essayant de m'imaginer pourquoi cette petite tour plantée au milieu d'un des murs de l'enceinte pouvait mériter ce titre. Une rafale de vent froid m'a empêché de chercher plus longtemps la réponse. Parfois, il vaut peut être mieux ne pas savoir.

Le pont prise 2

Je devrais dire que je n'aurais pas osé franchir sans l'insistance de ce cher Bill. Je ne regrette pas cette décision parce que je ne connais pas encore beaucoup de mes amis qui ont foulé le tapis vert de Saint-Andrews où les allées ressemblent davantage à des verts. Je n'insisterai pas sur l'état des verts sur lesquels j'aurais certes pique-niqué.
Le long du 18e, ce que la télé ne nous montre pas parce que la foule cache les façades, c'est l'enfilade de boutiques de golf qui bordent le terrain. À regarder seulement parce que les prix défient toute logique.
Autre déception, l'allée du trou no 1 et celle du 18e trou ne forment qu'une immense terrasse sans grands  obstacles. Même moi j'aurais pu m'élencer sans perdre ma balle mais en criant plusieurs fore pour prévenir les audacieux qui se seraient aventuré sur l'allée voisine.
Voilà donc pour ce qui est du premier temple... Celui de la richesse moderne où le Club House n'accueille que le gratin du gratin...

Les temples de Saint-Andrews

Lundi, c'était jour de pélerinage pour moi. Direction Saint-Andrews où l'on trouve de multiple temples, certains dans un état impeccable, d'autres dans un état lamentable.
Ma première visite s'est portée sur le temple du golf, Saint-Andrews a acquis sa réputation internationale plus par la présentation du British Open que par tout autre monument. Je me suis tout de suite souvenu du célèbre pont du 18e trou que franchissent allègrement les participants au prestigieux tournoi. Selon mon guide Bill McIntosh, Saint-Andrews a une réputation surfaite et lui préfère de loin le parcours de Canousty qui présente un meilleur challenge.
Voilà le pont que je n'ai pas osé franchir...

samedi 21 août 2010

L'histoire et la suie


On a l'impression en marchant dans les rues d'Édinburgh de parcourir les corridors d'un musée. Les murs couverts de suie, séquelles de décennies de chauffage au charbon, ajoutent un caractère vieillot à ces bâtiments historiques. Les murs conservent les innombrables histoires dont ils ont été témoins au fil des siècles. Aujourd'hui la plupart de ces bâtiments de pierre affichent les noms des sociétés qui s'en sont porté acquéreur.
Les tours de ville qui sont offerts par plusieurs compagnies d'autocar se faufilent dans les quartiers historiques et font une petite incursion dans quelques tentatives de modernismecomme le parlement d'Édinburgh, la capitale de l'Écosse. Tout au long du parcours, nos yeux s'ébahissent devant un vieux château qui domine encore la ville, devant des monuments ciselés avec une précision presque maniaque, ou devant une enfilade de toits hérissées de vieilles cheminées.
J'ai fait deux fois le tour de la ville du haut d'un de ces autobus à deux étages pour découvrir ce qui m'avait échappé.
Ah oui, je n'ai pas oublié mais il se fait trop tard pour en parler ce soir. Mais Édinbourgh est le théâtre, à chaque année, d'un remarquable festival consacré aux arts.

vendredi 20 août 2010

Sous les ponts de Perth

C'est finalement sous un soleil radieux que j'explore Perth. Une taverne devant laquelle une horde de jeunes fument leur cigarette rappelle l'universalité de certaines pratiques grégaires de l'humain. Je suis en fin d'après-midi ici et les commerces ferment. Pas de vendredi ouvert jusqu'à 21 h dans cette ville. Peu de feux de circulation non plus. Ici carrefours se franchissent par un rond point. La discipline des conducteurs m'épate. Pas ou peu de coups de klaxons et la priorité à droite se fait dans une remarquable harmonie.
Un jeune homme pêche sous un pont. Scène balale si ce n'était de la nature de ce pont de pierre avec de magnifiques arches dont ne semble pas faire de cas notre pêcheur. J'y passerai pourtant une demie heure à essayer d'en saisir tous les angles. Au cours de ma marche à travers les rues et ruelles de Perth, je croiserai peu de gens sauf des automobilistes qui rentrent à la maison l'air blasé d'une semaine de travail qui cède la place au week end.
J'ai bien hâte de vivre l'atmosthère de fête d'Édinburgh et de son festival international. Vivement des visages radieux illuminés par la perspective d'un week end de célébration.

Enfin l'Écosse

Une autre correspondance ratée à cause de pépins techniques, un détour par Amsterdam plus tard, me voici enfin à Édinburgh et à Perth. Édinburgh j'y suis demain pour apprécier le festival qui s'y déroule. Un festival connu mondialement même si moi je n'en savais rien. C'est sans doute pour cette raison que je suis ici, pour découvrir.
Par contre, j'ai fait la connaissance de Perth hier. Une timide première rencontre et j'y retourne cet après-midi. Ici, un ciel parsemé de petits nuages innofensifs se transforme comme par enchantement par un ciel d'orage. Ce matin, départ raté vers le centre-ville et une douche bien en règle cadeau de dame nature.
À suivre...

mardi 17 août 2010

Départ en ricochet

L'aéroport de Plattsburg offre une dimension humaine. Petit terminal où tout brille encore, murs, tapis, chaises. Sur le tarmac, de la place pour quelques avions sans plus. Pas de resto, quelques machines qui offrent les friandises habituelles, chips, chocolet, liqueurs douces. Le stationnenement gratuit donne sur une entrée double qui ressemble davantage à celle d'un hôtel qu'à un aéroport.
Une quinzaine de personnes sont dispersées dans la salle d'attente et respectent un silence monastique. Faut dire que les portables, les ipad et autres gadgets électroniques ne portent pas au dialogue.
J'attend mon premier vol d'une série de trois qui me feront survoler une partie de l'est américain. De Boston, je ricoche vers Philadesphie avant d'emprunter la route de Londres.
Le voyage s'annonce plus cahoteux que prévu. Premier retard qui me fait louper la correspondance de 18 h 30 vers Philadelphie. Semble-t-il que le vol de 19 h sur lequel on va me placer arrivera en temps voulu pour attraper la correspondance vers Heathrow. Un peu de jogging dans les corridors de l'aéroport de Phillie en perspective. Malheureusement, le 2000 mètres haies n'est pas ma discipline de prédilection.
Copyright Michel Cayer

mercredi 4 août 2010

Vivement la cantine

La coiffure hérissée de cette plante ne semble pas ralentir les élans de l'abeille qui entend bien se délecter de ses sucs.
Copyright Michel Cayer

dimanche 18 juillet 2010

Soir d'été

Une des infinies possibilités des étés québécois, et de notre goût pour la fête. Celle-ci se passait au Festival international des percussions de Longueuil.
Copyright Michel Cayer

La beauté dans les yeux...


On ne le dira jamais assez, la beauté est dans les yeux, et aussi dans le coeur, de celui qui regarde.
Copyright Michel Cayer

dimanche 4 juillet 2010

La voie de la patience

Parmi les moyens de développer leur patience, certains choisissent la navigation sur le Canal de Chambly au cours de laquelle ils mettront plus de quatre heures et traverseront neuf écluses avant de rallier Saint-Jean-sur-le-Richelieu.
Copyright Michel Cayer

Les gourmandes d'hier

Une beauté d'hier volumineuse et gourmande. Avec l'essence à 1,06 $ le litre, elle ne se pavane sans doute plus que le dimanche.
Copyright Michel Cayer

Tango en apéro

Chambly semble vouloir prendre soin de l'humeur de ses citoyens. Dimanche dernier, elle leur a offert du tango en apéritif.
Copyright Michel Cayer

dimanche 13 juin 2010

Terrasse accueillante


Je vous l'avais dit les gars, ici à North Hatley, y'a les terrasses les plus cool qu'on peut trouver. Et la bouffe est pas chère. Vous me croyez jamais.
Copyright Michel Cayer

Pause matinale


Le petit matin zen qui précède une autre fiévreuse journée de golf.
Copyright Michel Cayer

samedi 29 mai 2010

La double vie du magasin général

Malgré ses allures de magasin général, le Général Upton nouvel mouture offre bien plus qu'il ne l'annonce. Un petit jardin intérieur, un menu simple et des gens accueillants qui ont plein de choses à raconter aux passants les moindrement curieux.
Copyright Michel Cayer 2010

Vestige d'une époque révolue

Vestige d'une époque révolue : l'essence à 76 cents le litre et les petites stations services indépendantes aux abord des routes de campagne.
Copyright Michel Cayer 2010

Condos de luxe avec vue

Condos de luxe à vendre avec vue sur une des manifestations du génie humain et fond sonore d'effet de couronne.
Copyright Michel Cayer 2010

Au gré des vallons


À une époque pas si lointaine, les routes ne creusaient pas leur sillon dans le paysage mais l'accompagnait au gré des vallons.
Copyright Michel Cayer 2010

dimanche 2 mai 2010

Renversante multiplication des Bixi


La multiplication des Bixi dans certains secteurs de la ville est, pour certains, tout à fait renversante.
Copyright Michel Cayer

Un dimanche en Bixi


Pour plusieurs Montréalais finie la petite marche dominicale, c'est en Bixi dorénavant qu'ils déambulent dans les rues de la ville.
Copyright Michel Cayer

Désolante négligence


Un édifice qui se résume à une façade, d'autres à la décrépitude évidente ont pavé la voie à la disparition d'une partie de la rue Saint-Laurent, entre Sainte-Catherine et Renée-Lévesque.
Copyright Michel Cayer

Homme libre


Transporter tous ses bien sur un dolly, vivre de l'aumone des gens de la rue, voilà pour certains ce qu'ils nomment liberté.
Copyright Michel Cayer