Ce qui me reste de la Covid
Tout
s’annonçait bien pour 2020
Comme un grand
cru sorti de la cave à vin
C’était sans
compter sur un virus made in China
Exporté par
avion dans le monde et au Canada
C’était une
grosse grippe tout au mieux
Certains l’ont
appelé l’ennemi invisible
D’autres ont
simplement trouvé ça risible
Tout à coup ce
n’était pas de la frime
La panique
s’est emparée de la planète
Fallait se
tenir loin et garder les mains nettes
Qu’on croyait
en sécurité dans leurs résidences
Enfermés comme
s’ils attendaient une sentence
Du jour au
lendemain on les traitaient sans égards
La vie, le travail
tout est devenu en suspend
Fermées les
écoles, les usines et le peuple attend
Que la vie
reprenne une fois qu’arrivera l’été
Le monde s’est
ranimé et la repris au ralenti
À bonne
distance toutefois nous a-t-on averti
Sinon au
reconfinement serez-vous la cause
Croyant venue
pour de bon la fin du cauchemar
Nous nous
sommes permis quelques écarts
Mais le virus
n’avait pas fini, il était aux aguets
Certains diront
qu’il s’agissait d’un tsunami
Qui nous
éloignait encore de nos amis
Mais avec eux,
c’est la liberté qu’on largue
Et qui ont
refusé de jeter encore les amarres
Ils ont bravé
les ordres du gouvernement
Pour étirer
encore un peu le déconfinement
Il s’en est
trouvé pour crier au complot
Contre les
dirigeants qui les veulent dociles
Pour les isoler
sans qu’ils ne disent un mot
Et qui traitent
ceux qui se rebellent d’imbéciles
Qui veulent
qu’on leur explique les statistiques
Qu’on justifie
les mesures qu’on leur ordonne
Pour s’assurer
qu’ils demeurent statiques
Comme ça s’est
passé naguère
Quand le monde
était en guerre
Quand la
planète était à sang et à feu
La découverte
d’un inespéré vaccin
Pour,
croient-ils, sauver la planète du déclin
Et rétablir
ensuite le rythme de vie d’avant
De repenser
notre façon de vivre ensemble
De laisser la
terre entière se refaire une santé
Au lieu de la
dévaster comme bon nous semble
Des espèces
disparaissent à chaque année
Le sous-sol
s’appauvrit à un rythme effréné
Tout ça pour
enrichir une poignée de riches
Nous jetons le
bon au profit du dernier cri
Nous achetons
en triple peu importe le prix
Au resto nous
réclamons des doubles portions
Que d’accumuler
plein de biens souvent inutiles
Comme de vivre
dans un monde chaleureux
Au cœur de la
nature où rien n’est futile
Celui de vider
la terre de ses ressources
De recommencer
ensuite la vie à partir de rien
Et de s’arrêter,
le temps de revenir aux sources.